Satanés barbelés!

Ce matin en allant chercher Quetoub, on aperçoit depuis en haut un cheval alezan dans le pré des vaches. Est-ce que c'est Quetoub? Je n'ose pas le croire mais au fond de moi je le redoute... Plus on s'approche et plus on doit se rendre à l'évidence: c'est bien Quetoub qui est dans le pré des vaches, immobile, la tête basse. On descend le pré à toute allure, il ne bouge toujours pas... Paul l'appelle, il sursaute et lève la tête comme si on venait de le reveiller. Il a vraiment l'air heureux de nous voir! Mais je m'aperçois que les barbelés ont laissés des traces: il a deux belles entailles en étoiles sur les postérieurs... Mon Dieu, pourvu que ça ne soit pas trop profond... La boule au ventre j'emmène ma petite saucisse au centre équestre pendant que Paul ramène la voiture. Quetoub fait son habituel cinéma: il se fait prier pour avancer. Mais si ce coup-ci ce n'était pas du cinéma? Bon an, mal an, nous finissont par arriver au centre équestre. Hop à la douche pour vérifier l'étendue des dégats.
Les plaies n'ont pas l'air trop profondes, la gérante de la pension nous prête du spray d'aluminium à vaporiser dessus. Je suis soulagée, mais sacrement énervée: cela n'aurait pas du se produire si les clotures étaient un minimum entretnues!
Nous décidons de le longer pour vérifier s'il ne boite pas. Il est aux ordres, tout se passe bien et même mieux que bien: c'est la première fois que ça ressemble à une véritable séance de longe!
Comme il ne boite pas, je décide de faire ce qui était prévu: je le selle, et hop me voilà sur son dos, mais cette fois-ci c'est en liberté: Paul ne tient plus la longe. Quetoub suit tranquillement Paul, et répond à mes ordres. On tentera même quelques foulées de trot derrière Paul. ça redonne le moral!

Ensuite nous remontons Quetoub dans son pré. C'est là que nous croisons la propriétaire des deux appaloosas qui elle aussi est sacrément remontée contre les gérants de la pension: d'après elle le pré est en surpopulation, l'herbe ne suffit plus. Elle nous apprend aussi que c'est elle qui entretien les clotures, l'abri, et que c'est elle qui fourni la pierre à sel... Bref que des bonnes nouvelles pour aujourd'hui!

Puis nous allons pic-niquer un peu plus haut sur le chemin en attendant Julie qui doit arriver vers 16h. Quand Julie arrive nous sommes encore en discussion avec la propriétaire des appaloosas. D'après elle, les gérants font ça seulement pour le profit, et elle a beau gueuler, rien ne se fait. Julie trouve Quetoub très sympa. Nous finirons l'après midi au centre équestre à discuter au bord du manège pour s'abriter des averses.