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Quetoub
Quetoub
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6 août 2007

Orage à tout casser

Ce soir, en quittant l'appartement, je me rend compte que le temps a viré à l'orage: le ciel commence à devenir laiteux, voire carremment plombé à l'ouest...
Au fur et à mesure que nous parcourons du chemin en voiture, cela semble se confirmer: on va se prendre une sacrée radée!
5 minutes avant d'arriver à la pension, le spectacle son et lumière se met en route, suivi de près par le déluge. Qu'à cela ne tienne: ce ne sont pas les caprices du temps qui vont nous faire renoncer à aller voir la patate douce! Oui mais voilà, premier problème: la température a dégringolé, et nous ne sommes pas suffisament vétus... En plus Paul n'a pas de K-way. Heureusement que j'avais l'habitude de laisser un parapluie dans la voiture!
Nous nous dirigeons vers le pré, sous les grondements de tonnerre et la pluie battante. A peine apercevons-nous les chevaux, qu'ils détalent au fond du pré compètement paniqués: ils ont vu approcher une chose affreusement effrayante: un humain sous un parapluie! On pourrait en rire, oui, mais voilà, nous sommes en pleine tempête et Quetoub n'a décidément pas envie de venir voir de plus près ce parapluie... Nous décidons donc de nous abriter sous l'abri des chevaux en attendant que ça se calme. L'eau s'écoule du toit de l'abri en formant un véritable rideau, à l'extérieur les éclairs et le tonnerre s'enchainent. Au bout de quelques minutes, nous commençons à avoir un peu froid. Nous appelons Quetoub: il vient nous voir, prend la carotte que nous lui tendons, puis se dépèche de retourner avec ses copains au fond du pré, l'air terrorisé.
Au bout de quelques minutes, le voilà qui revient, je décide alors de lui passer le licol. Il ne tient pas en place: tire sur le licol, recule, tourne autour de moi. Pour ne pas l'effrayer d'avantage, et pour éviter que ça ne devienne dangereux, je détache la longe du licol et le laisse retourner au galop vers les autres... Il faut savoir être patient plutôt que de le brusquer et trahir sa confiance.
Je profite ensuite d'un semblant d'acalmie pour m'avancer vers Quetoub. Il se laisse approcher et caresser, j'attache la longe, il conscent alors à me suivre. Seule avec lui au milieu du pré, il me semble que les éclairs claquent tout autour de nous. Enfin nous voilà au portail. Quetoub est partagé entre l'envie de me suivre et celle d'écouter son instinct qui lui dicte de partir loin loin d'ici. Après un petit moment d'hésitation, il fini par me suivre sur le chemin. Paul va nous suivre à distance avec le parapluie, pour ne pas l'effrayer. La route sera longue et semée d'embuches, Quetoub a les nerfs à fleur de peau. Les phares des voitures sont d'effroyables monstres, et chaque bruit prend une dimension apocalyptique. A mi chemin, le bruit de quelqu'un balayant son perron laissera Quetoub tremblant et sursautant à chaque nouveau bruit du balai, tous ses muscles sont tendus, il a les yeux exorbités. A force de caresses et de paroles rassurantes, il décide de me faire confiance, et se remet à marcher, prêt à bondir à la moindre alerte.
Enfin nous atteignons le centre équestre. Nous décidons de le lacher dans le manège afin qu'il se remette de ses émotions. Nous laissons le parapluie ouvert sur le sol du manège, pour qu'il aille le sentir de lui même. Il s'approche du parapluie, le renifle, puis fait alors quelque chose d'étonnant: il se met à piétiner le parapluie de son antérieur de façon rageuse, comme pour le détruire... ce qu'il finira d'ailleurs par faire... Comme si ce geste l'avait apaisé, il décide alors de se rouler dans le sable. Je soupçonne une colique atmosphérique sans doute aussi déclenchée par le stress de l'orage.
Comme il semble se détendre, nous lui donnons sa ration. Il la mange sans problème. Puis nous le ramenons au pré, toujours sous la pluie battante. Il nous suit maintenant sans hésiter. A mi chemin il s'arrête et fait un petit crottin d'abord mou, puis bien moulé. Ouf! Me voilà rassurée!
Le point positif de la journée, c'est que Quetoub m'a fait suffisament confiance pour dépasser sa peur et me suivre. Et ça, ça me fait énormément plaisir!

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